12.8.08

Génial pour nos amis togolais : la médaille de leur Kayakiste Benjamin Boukpeti aux JO de Pékin.
Je suis sûr que vous avez du vibrer là-bas au Togo en écoutant la radio ou en regardant la TV à l'annonce de cette joyeuse nouvelle.
BRAVO !
Pour en savoir plus :

Par Sophie Greuil, dans http://tempsreel.nouvelobs.com/
PEKIN (Reuters) - Demi-finaliste à Athènes en 2004, le Franco-Togolais Benjamin Boukpeti a brillamment rempli son rôle d'outsider mardi en remportant la médaille de bronze du slalom K-1 des Jeux olympiques de Pékin, derrière le Français Fabien Lefèvre.
A la tête d'une délégation de trois athlètes, le kayakiste africain, porte-drapeau lors de la cérémonie d'ouverture, a offert au Togo la première médaille olympique de son histoire.
Deuxième lors de la Coupe du monde à Bratislava début juillet, le kayakiste de 26 ans avait toutes les raisons de croire à un podium "sur cet intraitable bassin pékinois".
C'est d'ailleurs à Bratislava, en compagnie de son entraîneur français Jean-Jérôme Perrin, qui accompagne les Sud-Africains, qu'il a préparé son podium de Pékin.
"Habituellement, je m'entraîne beaucoup avec les Français. Mais là, j'ai préféré couper afin d'essayer de préparer quelque chose sans avoir peur de commettre un crime de lèse-majesté", a-t-il déclaré à Reuters.
Né à Lagny-sur-Marne, en Seine-et-Marne, Benjamin Boukpeti est le fils de Ferdinand, un Togolais de la tribu des Kabiyé aujourd'hui installé à Saint-Gratien, dans l'Essonne, et d'Aline, une Française installée à La Réunion et présente mardi dans les tribunes.
"Mes parents ont toujours cru en moi. Et même si le kayak est un sport cher, même si j'ai mis du temps pour finir mes études, ils ne m'ont jamais freiné dans mon élan. Je leur dois beaucoup."
"SANS LES FRANÇAIS, JE N'Y SERAIS JAMAIS ARRIVÉ"
Comme son frère Olivier, Benjamin dispose de la double nationalité. Son aîné, 30 ans, fait partie de l'équipe de France de canoë en ligne même s'il n'a pas poinçonné son billet pour Pékin.
Professeur de sport, Olivier est conseiller technique national au sein de la fédération française. Il avait terminé dixième en K-2 500 mètres lors des championnats du monde en 2007.
Benjamin, lui, vit à Toulouse, où il vient de terminer des études de management.
A l'âge de 10 ans, il plonge dans un kayak, pagaie dans les trois disciplines, le slalom, la ligne et la descente non-olympique.
Cinq ans après, il opte pour le slalom, "un jeu qui demande de l'habileté. A côté, le canoë en ligne était rébarbatif, peu ludique".
Barré par la densité de kayakistes en France, il choisit alors de naviguer pour le Togo même s'il reste proche des Bleus. D'ailleurs, lors des récentes sélections olympiques qui ont désigné le sélectionné tricolore, Boukpeti avait terminé cinquième.
"Pouvoir m'entraîner à leurs côtés m'a fait énormément progresser. Seul, je n'y serais jamais arrivé", reconnait-il.
A quelques semaines de sa seconde participation olympique, Boukpeti a même été conseillé par le champion olympique en titre Benoît Peschier, son partenaire d'entraînement.
"Il m'a filé quelques tuyaux intéressants: ne pas me laisser emballer par l'ambiance, ne pas trop regarder les podiums des autres à la télévision."
Fin janvier, au nord-est de Nairobi au Kenya, il a remporté les premiers championnats d'Afrique de l'histoire et décroché, au passage, son ticket olympique.
Outre la médaille de bronze, Boukpeti a certainement gagné un voyage mardi vers Lomé, où il devrait être accueilli en héros.
Son premier et dernier aller-retour au Togo remonte à 24 ans. Il avait deux ans.
"Mais maintenant, j'ai une très bonne raison d'y aller", dit-il.
Edité par Clément Dossin

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